Internet et l’Afrique

Internet se développe rapidement en Afrique. À la fin de l’année 1996, seulement 16 pays y étaient raccordés, alors que, depuis septembre 2000, les 54 pays du continent sont désormais connectés. Mais, en dépit de ces progrès, l’accès au réseau reste, pour une grande part, concentré dans les capitales des principaux États.

Sur le site Mbolo.com, guide du web africain, vous trouverez de nombreuses adresses pour une connaissance approfondie de l’Afrique. Plusieurs thèmes allant des actualités et médias à la vie des familles et des associations, en passant par les entreprises et leurs services, l’éducation et la science, l’État, les institutions et le droit, ou encore les loisirs et la culture, l’informatique et les télécommunications s’y trouvent assez bien développés. Une possibilité vous est même donnée de cliquer sur le nom d’un pays, pour accéder à une information plus détaillée.

Le site de l'ICTs donne des informations relatives à l’informatique et aux télécommunications. Il est une invitation à la découverte non seulement de cartes qui illustrent le degré de pénétration du réseau Internet, mais également, à travers certains liens, d’informations sur la pratique du web, les cybercafés, les services postaux des différents pays et les divers opérateurs en matière de téléphonie mobile.

Accès à Internet et largeur de bande internationale, en Kbit/s, en 2000 et en 1996

Les deux cartes issues de ce site montrent de façon spectaculaire l’évolution rapide des infrastructures d’accès à Internet sur le continent africain. Le raccordement à Internet étant tributaire de la qualité de l’infrastructure des télécommunications, l’insuffisance du taux de pénétration au niveau national, spécialement dans les zones rurales (près de 70% de la population totale) et la qualité médiocre du réseau demeurent les principaux obstacles à un développement rapide. Bien que la plupart des pays du continent soient en train de moderniser leurs réseaux de communication, en Afrique subsaharienne, la densité globale reste inférieure à un poste téléphonique pour 200 habitants. La plupart des réseaux sont analogiques et bien des sections peu fiables, notamment pendant la saison des pluies. Le consortium de télécommunication par satellites RASCOM, réunissant tous les Offices de télécommunications africains projette de lancer son propre satellite. Des informations concernant ce grand projet africain sont disponibles sur ce site.

Des informations complémentaires sur le site d’Annie Cheneau-Locquay. À travers plusieurs cartes, elle cherche des réponses à un certain nombre d’interrogations: comment l’Afrique va-t-elle affronter le choc de l’ouverture du secteur à la concurrence mondiale et avec quelles conséquences? Pour améliorer les réseaux, faut-il investir dans les câbles sous-marins à fibres optiques ou doit-on focaliser l’effort sur les satellites de type Iridium ou Inmarsat? Comment répondre aux besoins d’une population, pauvre, rurale et illettrée?

Michel Mbadinga