Le Bassin caraïbe

Une approche générale

Incontournable, le site du Latin American Network Information Center, en anglais, espagnol et portugais est l’un des meilleurs outils de travail existant sur la toile pour aborder les problématiques latino-américaines. Affilié au Lozano Long Institute of Latin American Studies et à l’Université du Texas à Austin, ce site remarquable ravira autant le géographe que l’historien, l’économiste, l’anthropologue, le philosophe… ou le touriste. Il s’agit d’une base de ressources régionales actualisée quotidiennement qui traite d’une multitude de thèmes. Parmi les 14 rubriques, il convient de s’attarder sur les entrées pays, bibliothèque/cartes, développement durable, économie/statistiques.

Le site généraliste de La Médiathèque caraïbe Bettino Lara (Laméca), située en Guadeloupe, est intégralement consacré au Bassin caraïbe. Véritable guide de l’Internet caraïbe, en français, anglais et espagnol, il s’ouvre sur des annuaires et des portails qui permettent d’accéder aux ressources de chacun des territoires du Bassin caraïbe, classés par ordre alphabétique. La base cartographique, particulièrement fournie malgré quelques sites disparus, est très utile: elle permet de télécharger des cartes des États et des micro-espaces insulaires de la région — difficiles à obtenir ailleurs —, des cartes des divisions administratives, des plans de villes, etc. (voir le site de l’Université du Texas à Austin). À partir de Laméca, l’internaute peut se connecter sur des sites spécialisés traitant des pays du Bassin caraïbe (généralités, institutions, banques centrales), des arts et de la culture de la région (architecture, cinéma, littérature, artisanat), des sciences et de la nature (environnement, faune et flore, volcanologie, ouragans…), des activités touristiques. En outre, il est possible de lire les journaux des territoires de la région (plus de 80 quotidiens sont répertoriés): Caribbean Hello, Caribbean News and Newspapers et surtout le site de la Base de Données Politiques des Amériques.

Les associations économiques régionales

La connexion sur les sites des organisations régionales permet, d’une part, de consulter des fiches synthétiques présentant chacun des États membres et, d’autre part, d’appréhender la problématique de l’intégration régionale. Si la mission principale des organisations régionales consiste à développer les échanges commerciaux dans le contexte de la doctrine du libre-échange, d’autres objectifs figurent également à leur programme d’action: la gestion collective des ressources locales, la protection de l’environnement et la lutte en commun contre des catastrophes naturelles dans une région soumise à un très haut niveau de risque permanent.

Ces sites, souvent bi- ou trilingues, sont à peu près identiques. Bien réalisés et attractifs, ils disposent d’un moteur permettant d’accélérer les recherches en entrant des motsclés. La visite des sites commence par la présentation de l’historique et des missions de l’organisation. La fiche signalétique de chacun des États membres renvoie à de nombreux liens souvent tournés vers les activités touristiques. La visite se poursuit par la lecture de la revue de presse. Enfin, il est possible de télécharger de très nombreux documents, souvent au format pdf (discours, rapports d’activités, fiches des projets en cours, données démographiques et socio-économiques, statistiques).

On pourra consulter les sites de la Communauté et marché commun des Caraïbes, de l’Organisation des États de la Caraïbe, de l’Organisation des États de la Caraïbe orientale, de la Communauté andine, du Marché commun sud-américain, de l’Accord de libre-échange nord-américain et de la Zone de libre-échange des Amériques.

Ce dernier site est certainement le plus intéressant pour qui cherche des données actualisées sur les États membres de la ZLEA. En effet, en cliquant sur le drapeau national, on accède à des liens qui renvoient vers les ministères, les services techniques institutionnels et les organismes non officiels. Ce site est maintenu par un comité qui comprend trois institutions à visiter: la Banque interaméricaine de développement, la Commission économique des Nations unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes et l’Organisation des États américains. Enfin, une visite de la base de données politiques des Amériques est indispensable pour qui souhaite disposer de renseignements relatifs aux constitutions, aux institutions, aux partis politiques et à la société civile.

Une région à hauts risques naturels

Le Centre de recherche sur l’épidémiologie des désastres (CRED) de l’Université catholique de Louvain a constitué une base de données internationale des catastrophes (EM-DAT), à l’échelle des États, dans laquelle ont été recensés 12 800 événements, classés en catastrophes naturelles (12 types), technologiques (3 types) ou liées à un conflit (3 types). Cette base est actualisée régulièrement et ses manuels d’utilisation peuvent être téléchargés. En outre, on peut consulter en ligne une étude approfondie sur la prévention à l’échelle de l’ensemble du Bassin caraïbe (Diagnostic préalable aux plans d’action en Amérique centrale et dans les Caraïbes, 1997).

L’ouragan Mitch, le 26 octobre 1998 à 21h45 GMT (cliché Noaa)

Le NOOA National Hurricane Center, situé sur le campus de l’Université internationale de Floride à Miami, en veille permanente, surveille l’intensité cyclonique sur le Bassin caraïbe, l’océan Atlantique et la partie orientale de l’océan Pacifique. Ce site présente les prévisions cycloniques, des cartes montrant la trajectoire des cyclones, des dossiers pédagogiques et une base photographique très fournie. Le Tropical Prediction Center-National Hurricane Center est l’un des sites les plus complets traitant de l’activité cyclonique avec une base de données particulièrement intéressante. Enfin, le National Environmental Satellite, Data, and Information Service propose une couverture photographique impressionnante de catastrophes naturelles, classées par région géographique. Les photographies, d’excellente qualité, couvrent non seulement les cyclones et les éruptions volcaniques, mais encore les inondations, les incendies, les tempêtes, etc.

D’autres sites, moins riches, offrent cependant des ressources d’un grand intérêt. L’observatoire du volcan de Montserrat présente les activités du centre de veille et d’intéressantes archives sur l’activité et les éruptions de la Soufrière. Le Réseau de gestion des risques de la Caraïbe s’ouvre sur des sites régionaux d’un intérêt certain: le Centre de coordination pour la prévention des désastres en Amérique centrale ou le Centre régional d’information sur les désastres en Amérique latine, par exemple.

Joseph Mavoungo, Université des Antilles et de la Guyane