Espaces du Tiers Monde
Germán Wettstein. Vers une typologie des paysages humanisés: le cas des paysages agraires en Uruguay (9 tabl., 1 fig., 6 phot.)
Il est nécessaire d’élaborer des concepts féconds pour analyser les paysages des pays sous-développés, et pour interpréter leurs rapports avec la société globale. Le cas de l’Uruguay montre un espace «neutre», où dominent des paysages à formation lente, peu différenciés, témoignant d’une faible maîtrise de l’homme sur la nature, et en involution. Les notions d’«espace géographique» et de «région» ne s’appliquent pas aux pays économiquement dépendants.
mots clés: AGRICULTURE, ESPACE GÉOGRAPHIQUE, PAYSAGES, RÉGION, TIERS MONDE, URUGUAY
Jean-Yves Marchal. Un espace régional nord-soudanien: les pays du Yatênga (8 tabl., 11 fig.)
Au nord de la Haute-Volta, le Yatênga est un ancien royaume mossi, aujourd’hui département, où vivent plus de cinq cent mille habitants. L’analyse de cet espace régional, pris dans ses limites historiques, au moyen d’un jeu de cartes à petite échelle présentant les principales composantes du paysage, permet de discerner cinq pays ou ensembles physionomiquement homogènes, organisés en auréoles autour d’un noyau dense. Ce découpage régional correspond à un premier stade de l’étude des structures agraires dans le nord du pays mossi.
mots clés: HAUTE-VOLTA, ORGANISATION DE L'ESPACE, PAYS, RÉGIONALISATION, TIERS MONDE
Les débats de l’Espace géographique: paysage et sémiologie
Roger Brunet. Les débats de l’Espace géographique: paysage et sémiologie - Présentation
Paul Claval. Géographie et sémiologie
La géographie française contemporaine est de plus en plus consciente de l’importance des faits de structure. Cela la conduit à prêter attention aux recherches que mènent, aux confins de la linguistique, de la sociologie et de l’urbanisme, tous ceux qui envisagent les paysages sous l’angle de leurs significations. Les travaux qui se multiplient depuis 1967 dans ce domaine prolongent en un sens les recherches menées dans les pays anglo-saxons sur l’image du milieu, mais ils en diffèrent par l’importance attachée à l’analyse des unités sémiques. Il est encore trop tôt pour dresser un bilan de l’apport de ces nouvelles démarches, mais il paraît indispensable de suivre leur développement et de les utiliser si on veut renouveler certains aspects de l’analyse du milieu tel qu’il est éprouvé par les acteurs géographiques.
mots clés: PAYSAGE, PERCEPTION, SÉMIOLOGIE, THÉORIES EN GEOGRAPHIE
Roger Brunet. Analyse des paysages et sémiologie. Éléments pour un débat (1 fig.)
Le paysage n’est pas seulement écologique; mais il n’est pas chargé de tous les phénomènes géographiques; il est «ce qui se voit». Il apparaît donc comme le reflet de structures produites par des systèmes spatiaux; ce reflet est incomplet et déformé. Une analyse des paysages eux-mêmes est donc d’un intérêt limité. Par contre, le paysage offre un ensemble de signes qu’il convient d’interpréter — parmi d’autres données; l’étude de sa perception par les hommes, et des comportements qui s’ensuivent, est essentielle; l’étude des rétroactions de ses éléments sur les systèmes est également nécessaire.
mots clés: ÉTUDE DE TERRAIN, PAYSAGE, PERCEPTION, SÉMIOLOGIE, SYSTÈMES ET STRUCTURES
Armand Frémont. Les profondeurs des paysages géographiques. Autour d’Écouves, dans le Parc régional Normandie-Maine (1 fig.)
Les paysages de la forêt d’Écouves et de ses bordures sont éclairés selon quatre analyses successives: l’étude classique du milieu (relief, climat, végétation de la forêt, emprises et déprises rurales); la recherche des principaux thèmes qu’évoquent les rêveries sur ces lieux (la nature, le passé, la solitude, la peur); la distinction des perceptions et des jugements selon les grandes catégories d’habitants et d’usagers (agriculteurs, propriétaires, habitants des petites villes, touristes, étudiants); les lieux caractérisés par ce qu’ils sont et par ce qu’ils représentent (fonds isolés, lisières ouvertes, forêt domaniale). Le paysage-œuvre n’est pas une forme brute: il est aussi signe perceptif et reflet sensible.
mots clés: FORÊT, NORMANDIE, PARCS, PAYSAGE, PERCEPTION
Alain Metton, Michel-Jean Bertrand. Les espaces vécus dans une grande agglomération (2 tabl., 6 fig.)
L’espace vécu, que l’on peut définir comme un espace connu, approprié, sécurisant, propre à chaque citadin, est analysé à travers des enquêtes réalisées dans divers milieux de l’agglomération parisienne: centres, quartiers pavillonnaires ou cités récentes. L’espace vécu paraît en étroite relation avec la trame des équipements fonctionnels (commerces, transports, services, etc.) occasionnant les déplacements des individus; mais il faut aussi tenir compte des facteurs topographiques et surtout psycho-sociologiques restreignant ou étendant l’espace fréquenté. Dans l’ensemble, l’espace vécu paraît le plus approprié dans les quartiers traditionnels où les apports urbanistiques récents ont su s’assimiler à un milieu urbain préexistant et bien diversifié.
mots clés: COMPORTEMENTS, ESPACE VÉCU, ESPACE URBAIN, PARIS, PERCEPTION, QUARTIERS URBAINS
Michel-Jean Bertrand. Les espaces humains d’un paysage (2 fig.)
André Fel. Paysages, géographie, sémiologie
Débats de «L’Espace géographique». Paysages et analyse sémiologique. Discussion (3 fig.)
Documentation
Nikki Voionmaa. L’information scientifique en géographie
Antoine S. Bailly. Modèles de planification urbaine et régionale
Chantal Peseux. Une carte du potentiel de population en France (1 fig.)
Lectures
L’espace géographique 1/74
L’espace géographique 3/74
dernière mise à jour: 11 février 2019
Les sommaires