Résumé des travaux:

Les thèmes de recherches


Nouvelle approche pour l'étude des banlieues:
considérer la banlieue comme un territoire.

Les interactions des trois composantes, l'habitant, la société et l'espace produisent le territoire:

C'est d'abord dans leurs relations réciproques que l'individu, l'espace et la société se construisent . Lorsqu'il s'approprie l'espace et le pratique l'individu devient habitant et de l'intéraction de habitant, de la société et de l'espace, se crée le territoire. Celui-ci se structure sur deux échelles, l'une intérieure à travers la relation des trois composantes et l'autre extérieure à partir d'ouvertures vers d'autres habitants, d'autres sociétés et d'autres espaces.

Construction du territoire de la banlieue à partir de ces trois composantes:

Les habitants ont été choisis à partir de groupes, prédéterminés sur le terrain (la Paillade): Français d'ici, Français d'ailleurs, étrangers et immigrés.

La société représentée par les acteurs sociaux qui inclut aussi les habitants.

L'espace construit et non construit, son histoire, son évolution, son occupation, etc.


Étude des interactions des trois composantes:
Esquisse du territoire de la banlieue.

La population de ces quartiers est identifiée comme «les habitants de la banlieue» qui est un nouveau groupe socio-culturel. Pour comprendre la manière d'être et de vivre des habitants, le territoire a été représenté en quatres sphères qui regroupent leurs différents univers de vie:

la sphère communautaire,
la sphère de la contestation,
la sphère de la violence,
la sphère de l'enfermement.

Chafiaa Djouadi, UMR 6012 - ESPACE, mai 2001
source: enquêtes sur le terrain (2000)

Chaque habitant évolue dans une ou plusieures sphères et livre à sa manière son territoire. Les différentes représentations des habitants aident à construire et à comprende la réalité du territoire.


Évaluation de projets: Les aménagements urbains

Étude de la banlieue de la Paillade, du point de vue spatial: le projet de construction, son évolution urbaineet la politique de la ville, ses avantages et ses inconvénients.

La ville de Montpellier, dans sa politique urbaine, multiplie les projets pour faire de la Paillade «un quartier ordinaire».

Chafiaa Djouadi, UMR 6012 - ESPACE, mai 2001
source: Dossier de candidature de la zone franche 1996

Étudier le devenir de ces projets à partir de la manière dont les habitants les intégrent et les pratiquent peut déterminer leur échec ou leur réussite. (Approche citoyenne)


Évaluation de projets: Le logement social

Le logement dans la banlieue est constitué dans sa grande majorité par de l’habitat social. La revalorisation de cet habitat, souvent dégradé, passe par une réhabilitation, au pire par la destruction du bâtit.

Le projet de réhabilitation de 1 700 logements fut confié à l'OPAC, sous l’opération «réhabilitation à la carte».

Sept ans après

Un cadre agréable suffit-il à résoudre les problèmes plus profonds que vivent les habitants des banlieues?

Le logement social a souvent comme caractéristiques:

Le logement social est souvent stigmatisé à cause de sa localisation, en banlieue, qui ne favorise pas toujours la promotion sociale de l'habitant. Il est alors nécessaire de penser la réhabilitation enprenant en compte les problèmes de la banlieue en général, chômage, vandalisme, insécurité, etc.


Approches culturelles
(Immigration et Culture communautaire)

Un taux d'étrangers élevé à la Paillade:

La Paillade compte 30,9 % d'étrangers contre 10,1% pour la ville de Montpellier en son entier. Cette présence d'étrangers, intégre de nouvelles cultures.

Une sédentarisation forcée: le monde d'une catégorie de population (pauvres, Rmistes, étrangers...) est réduit au quartier à ne pas quitter le quartier, faute de moyens. Il devient alors leur territoire.

Une demande de reconnaissance identitaire

Vivant dans des univers singuliers, la population de la banlieue a produit une nouvelle identité. Celle-ci, renforce, certes, son exclusion et la stigmatise encore plus, mais qu'importe car l'essentiel est d'être reconnue dans son altérité. La population veut être identifiée à une culture spécifique, «la culture banlieue» et revendique son appartenance à la banlieue, son territoire.

La reconnaissance identitaire va permettre à cette population d'évoluer vers de nouvelles manières de vivre et d'être.

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