JEUDI 21 SEPTEMBRE 2000
Président de séance: Secrétaire de séance:
|
|
|
|
|
Etaient présents: Manuel Appert, Laurent Chapelon, Marina Duféal, Lahouari Kaddouri, Michel Mbadinga, Morgan Pujol, Céline Rozenblat, Rigaud Sanabria, Eve Sastre-Conte.
Etaient excusés: Nicolas Bautès, Chaafia Djouadi.
Pendant deux heures nous avons tenu un débat enrichissant, lequel était orienté principalement sur deux questions centrales. En premier lieu, qu'est-ce que le développement durable ?, Quelles sont, à travers l'histoire, les différentes approches scientifiques ?. En second lieu, quelles sont les évaluations de la mise en place des politiques de DÉVELOPPEMENT DURABLE ?, Quelle était celle abordée à travers des indicateurs de développement et de quotas de pollution ?
Présentation de quelques notes sur le thème traité:
I. Qu'est-ce que le développement durable ?
La bibliographie est riche en définitions, nous en avons présenté quelques-unes:
- La notion de «développement durable» a été officiellement introduite en 1987 dans le rapport Brundtland pour les Nations Unies, lequel définit que, pour être durable, le développement doit «répondre aux besoins du présent , sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins».
On propose une schématisation du concept de développement durable comme un complexe système constitué principalement par quatre éléments: les politiques, la population, les écosystèmes et l'économie, liés entre eux par deux fonctions fondamentales: la croissance économique et sociale, et la conservation et amélioration de la nature.
On peut penser ce système comme un mode de production et de vie de chaque société, lequel a eu son origine à partir de deux formes apparemment antagonistes d'agir sur l'espace: le capitalisme et l'écologisme. Alors, ce moyen de production se pressent comme un point d'équilibre entre ces deux conceptions antagonistes, avec l'objectif de produire les moyens de satisfaire les besoins de la population sans détruire les écosystèmes.
En anglais, on l'appelle le Développement Soutenable, tandis que les Canadiens l'appellent Développement Viable.
Le sujet a été considéré dans l'agenda 21 à Rio de Janeiro avec la loi de l'aménagement de l'environnement.
Au XVIIème siècle, on parle déjà du Rendement Soutenu.
En 1995, l'ONU a intégré l'aspect humain pour le DÉVELOPPEMENT DURABLE
Le DÉVELOPPEMENT DURABLE se pare d'une multidimensionalité en considérant l'économique, l'écologique, le spatial et le culturel. On estime que «cinq composantes principales sous-tendent le concept du développement durable ; ce sont autant d'objectifs de la stratégie à mettre en place:
. Gérer globalement
. Gérer durablement
. Préserver la santé, préserver l'environnement
. Préserver, économiser et valoriser chacune de nos ressources
. Mettre l'homme au centre de nos politiques de développement économique et social.» COMMISSION FRANÇAISE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE (1998).
Un élément important dans le système «D.D». est la mise en place de la démocratie participative.
Au début, on considérait plutôt l'aspect économique, ensuite, les différentes approches ont introduit d'autres aspects comme l'environnement, la santé.
Il s'agit d'un développement global avec plusieurs dimensions. On trouve trois grandes orientations ou axes (Passet):
1. L'attitude conservationniste de l'écologie profonde (Aldo Léopold): la nature est un sujet de droit et elle doit être respectée pour elle-même, coûte que coûte. Devrait-on lutter contre le virus du Sida alors qu'il fait partie de la nature. ?
2. L'attitude défensive (Georgescu Roegen): Partant du constat que l'univers va disparaître, la question se pose si on peut réduire ou inverser la croissance ? . Toute action de l'homme sur la nature va la détruire, alors, fait on marche arrière ? En fait, il s'agit de trouver l'équilibre entre la destruction et l'environnement.
3. Le DÉVELOPPEMENT DURABLE:
«On ne peut donc pas affirmer que l'action humaine ne peut qu'accélérer la dégradation de la planète. Inversement il est faux de prétendre que la biosphère finira toujours, quoi que nous fassions, par s'autoréguler (hypothèse Gaïa) car les ajustements résultant de l'autorégulation risquent de dépasser les limites extrêmement fines permettant l'épanouissement de la vie.»
Hypothèse Gaïa: La nature a la capacité d'auto-organisation et d'auto-restitution. Quoique l'on fasse elle arrive toujours à se reconstituer. Le DÉVELOPPEMENT DURABLE est une troisième approche, hybride, visant l'équilibre entre l'économique et le cycle naturel.
«L'objectif est d'articuler, sans réductionnisme ni exclusion, les logiques différentes et en partie contradictoires de la nature que l'on transforme, de l'économie qui la transforme et des hommes pour lesquels on la transforme.»
II. Quelle est l'évaluation de la mise en place des politiques pour le DÉVELOPPEMENT DURABLE ?
Deux indices de durabilité, des indicateurs pour mesurer chaque composant du territoire.
1. Processus d'érosion: la surface de perte de sol ne doit pas dépasser d'un certain pourcentage par unité de surface. Si c'est le cas, il faut reconsidérer les politiques d'usage du sol.
2. Transport: La part de marché du train dans les déplacements doit s'accroître (croissance Train > croissance auto).
Il y a une approche globale et ensuite une approche de chaque région.
Le modèle Barbier et Markandyia (Passet) peut être considéré à partir de l'exemple de l'essence, lequel subordonne l'optimisation économique au respect des trois contraintes environnementales:
- «Les rythmes de reconstitution des ressources renouvelables
- Les perspectives de substitution de nouvelles ressources à des ressources épuisables
- Les rythmes d'auto-épuration des milieux».
La croissance économique doit respecter ces trois éléments pour s'inscrire dans un DÉVELOPPEMENT DURABLE
Sans une politique d'évaluation d'utilisation des ressources, on ne pourra pas mettre en place une politique de DÉVELOPPEMENT DURABLE, alors, il faut aussi évaluer économiquement la nature pour être dans la logique du marché actuel.
Le problème aujourd'hui c'est la volonté de gérer. Il y a les textes, mais ce n'est pas le quotidien. Exemple. Les Allemands ont adopté la collecte sélective qui montre une certaine conscience écologique. D'ou l'importance de la solidarité entre les générations.
La culture indienne avec sa vision cosmologique de l'univers a une logique différente de la culture occidentale quant à sa relation avec la nature: «on est de passage et rien ne nous appartient»
Finalement, quel rôle les géographes peuvent-ils jouer dans le DÉVELOPPEMENT DURABLE, des principes aux applications ?
Les géographes peuvent intervenir sur les questions de densité et de concentration. Mais là encore il n'existe pas de consensus. Etalement et concentration posent des problèmes de gaspillage ou de congestion.
Une nouvelle interrogation se pose: sur 100% on maîtrise combien ?, Maîtrise-t-on l'explosion démographique, l'usage des ressources ?
Retour sommaire Développement Durable
Sandrine Lamotte. Décembre 2000. Développement durable et (bio) diversité: point de vue.
Morgan Pujol, septembre 2000, Développement durable. Éléments de réflexion.
Rigaud Sanabria, septembre 2000, Le développement durable. Premier brouillon.
Retour sommaire Développement Durable
ALLEMAND Sylvain, 1999, Développement durable et sciences sociales, Sciences Humaines n°92, pp.12-17.
BRUNET Roger, Le développement durable en haut de l'échelle, disponible sur https://www.mgm.fr/ARECLUS/page_auteurs/Brunet1.html
Retour sommaire Développement Durable
Eve Sastre-Conte
Manuel Appert
Michel M'Badinga
Sandrine Lamotte
Contacts, sites Web, archive, rapports annuels détaillés, statistiques, photos, vidéos.
Information accessible par thème ou par pays/région du Monde.
Le rapport annuel pour l'année 1999 traite particulièrement de: climat, océans, forêts, pollution, nucléaire, génie génétique.
Rigaud Sanabria
Retour sommaire Développement Durable
Manuel Appert
Marina Dufeal
Lahouari Kaddouri
Morgan Pujol
Rigaud Sanabria