Développement durable - Éléments de réflexion

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Petite histoire du développement durable
Racines?: vient de l'économie politique classique (Malthus, J B Say), qui posait la question de la limite naturelle de la croissance économique. Malthus (1798: Essai sur le principe des populations) s'interroge sur la «soutenabilité» de l'environnement au regard du renouvellement des espèces.
Au Club de Rome, début des années 1970, se pose la question des effets négatifs de la croissance. Cela donnera le Rapport Meadows, du M.I.T. en 1972.
Puis suite à la conférence de Stockholm sur l'environnement humain, se développe des travaux sur l'écodéveloppement, (I. Sachs le + connu)
Enfin, en 1987 paraît le Rapport de la Commission Mondiale sur l'Environnement et le Développement, dit Rapport Bruntland (du nom de ladite présidente…). La première contribution au concept est contenu dans le Rapport de l'UICN, 1980, «Stratégie Mondiale pour la Conservation». Le rapport recense et analyse les causes des «grands problèmes» (pollution globale… PVD…) et propose des solutions pour un autre mode de développement (-> Zuindeau B, 1997).
D'ou une définition «Le développement durable est un développemet qui répond aus besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.»

Notion géographique: contient l'affirmation d'une logique propre à la ressource humaine et à l'espace (R. Passet, 1994)

Pratique, ou stratégies opératoires: grande diversité d'application, selon les acteurs, les échelles.

Exemple des Iles Baléares
Le projet des Directives d'Aménagement du territoire est largement appuyées sur les principes de DD. Après la Conférence de Rio de nombreux documents, conventions et déclarations ont vu le jour: Agenda 21, «Cuidar la tierra», «Carta Europa de Ordenacion del Territorio», «Programma Communitario de politica en materia de Medio Ambiente y Desarollo Sostenible»…

Aménagement du Territoire et stratégie de durabilité
Le développement durable implique la nécessité d'un changement dans la base des ressources utilisées, d'un changement de structures sociales et de valeurs culturelles.
L'aménagement du territoire peut induire des transformations, par la vocation des territoires, leurs formes d'utilisation les plus adéquates, en accord avec la distribution des ressources, les caractéristiques des espaces, les implications sociales et territoriales des activités.
L'unique manière d'arriver à une durabilité c'est de disposer des informations nécessaires. L'indicateur de Durabilité = mesurer chaque composant du modèle territorial dans sa contribution à la durabilité (objectif global).
Ou «Référence concrète sur comment chaque aspect du modèle territorial contribue à la durabilité».
Si possible, exprimé sous forme de fraction, démontrant les relations les plus favorables pour la durabilité, de sorte que quand la relation entre la variation inter annuelle de deux variables est supérieure à 1 la durabilité est engagée, dans le cas contraire il y a éloignement de la durabilité.

Exemples:

Renouvellement des places touristiques: pour chaque nouvelle place il doit en être supprimé au moins 3 existantes de + de 10 ans.

Basé sur des variations inter annuelles, l'ID reste tout de même un «être de papier». Dans la mesure où, pour arriver au résultat escompté, il faut mettre en place un certain nombre de mesures de planification, engager des actions dans tous les domaines du territoire, la durabilité est une vue à très long terme…

Mais:
«Le développement durable est un concept du passé» Wolfang Sachs, chercheur en économie écologique


Bibliographie

Zuindeau B (1997) Le développement durable: une introduction générale, in Environnement - Représentations et concepts de la nature, l'Harmattan, 236 p.

Passet R. (1994) L'aménagement du territoire dans une perspective de développement durable, in RERU Aménagement du territoire et environnement n°4, pp 523-535:
Résumé: « Aménagement du territoire et développement durable résultent l'un et l'autre de l'action de l'homme sur la nature. La mutation économique de notre temps centrée sur les forces immatérielles de la croissance, mobilisant moins de matières, d'énergie et d'espace constituent une chance pour le développement durable. Mais en même temps, elle implique la prépondérance d'une logique financière en opposition avec la valorisation des hommes, des productions et des espaces. Un authentique développement exigera donc la présence d'une éthique telle que le principe de responsabilité et de solidarité intergénérationnelles préconisés récemment par l'allemand Hans Jonas.»

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