Le développement durable (Premier brouillon).
Par: Rigaud Sanabria. Septembre 2000.

- Introduction.

L'être humain pour sa survivance a besoin de l'énergie de son environnement dans ses différentes formes. Les plus directes sont l'énergie solaire et celle obtenue de plantes et des animaux à travers les aliments (ideam, 2000). D'autres formes importantes d'énergie que l'homme utilise en ses diverses activités, principalement économiques, sont l'énergie éolienne, l'énergie hydraulique, l'énergie nucléaire et celle des combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz). Cette dernière est contaminant et non renouvelable.

L'utilisation et la génération d'énergie (en prenant en compte la matière comme forme d'énergie) sont directement lie à la croissance économique. Désormais, les sources d'énergie peuvent être utilises jusqu'à leur extinction à la suite d'un abus. Ces ressources sont épuisables, renouvelables et non renouvelables, avec des déchets réutilisables ou non réutilisables.

L'objectif de l'aménagement du territoire consiste alors à trouver un équilibre entre la croissance économique et un meilleur confort de la population, avec l'utilisation et la conservation des ressources naturelles du territoire.

Quelles décisions pour le développement durable ?, sur quelles activités économiques (agriculture, élevage, exploitation des mines, prélèvements de bois, pêche, industrie, génération hydroélectrique), quelles œuvres d'infrastructures (digues, barrages, irrigation, routes) et quels intrants (chimiques, biologiques). Doivent être prises en considérant les données naturelles (climat, hydrologie, sol, végétation) et sociales (éducation, techniques, culture, organisation) du chaque territoire.

Il est très important pour le succès des projets de développement et les plans pour mettre en œuvre des politiques économiques et environnementales, que la population concernée participe activement et directement (souligne pour remarquer) dans les processus de formalisation et de prise de décisions, c'est-à-dire, que le développement dit durable, devient le développement désirable pour la population. C'est l'unique manière d'assurer le succès de sa mise en place.

Alors, pour le développement durable, il est indispensable d'avoir une bonne vision des paysages et la connaissance du milieu l'environnant où vit la population, ainsi que les différentes relations spatio – temporelles entre cette population, son territoire et ses ressources.

Bien que l'énergie solaire soit une source énergétique importante, et qu'elle n'est pas contaminant, son utilisation n'est pas fréquente en raison de coût élevé des techniques pratiquée. C'est pourquoi dans le pays tropicaux, avec tous les avantages climatiques pour son utilisation, on utilise l'énergie hydrique, laquelle peut altérer les écosystèmes.


- Un essai de définition.

Le concept de développement durable peut être schématisé comme un système complexe formé principalement par quatre éléments: les politiques, la population, les écosystèmes et l'économie (figure 1), liés entre eux par deux foncions fondamentales: la croissance économique et sociale, et la conservation et l'amélioration de l'état du milieu naturel.

On peut définir ce système comme un mode de production et de vie de chaque société, qui a son origine à partir de deux formes apparemment antagoniques d'agir sur l'espace: le capitalisme avec l'objectif de produire des excédents, mais avec le problème de destruction du milieu naturel. Et l'écologisme avec l'objectif de la conservation de l'environnement, mais avec le problème de ne pas " permettre " la satisfaction des besoins croissants des populations pauvres, leurs problèmes de dénutrition et de besoins de base insatisfaits. Ce moyen de production se présente comme un point d'équilibre entre ces deux conceptions, avec l'objectif de produire les moyens de satisfaire les besoins de la population sans détruire les écosystèmes.

Dans ce système comme dans tous les moyens de production l'Utilisation de l'énergie pour produire sans détruire est fondamentale. Cette démarche est déterminée par les Politiques (économiques, environnementales et sociales), qui déterminent la façon dont la Population intervient sur les Ecosystèmes pour développer une croissance Economique. Ce dernier élément peut se décliner en deux situations, différentes selon le niveau de développement de la population. La première avec un objectif de subsistance (Agriculture, élevage, pêche) et une deuxième avec l'objectif de générer des excédents (Industrie, finances, construction).

Dans le sous-système Population, on peut considérer cinq éléments fondamentaux qui déterminent la capacité et les moyens de production pour l'utilisation des ressources naturelles. Ce sont la Culture (habitudes, Souhaits), l'Education (connaissance, formation), l'Organisation (structure politique et légale), la Technologie (techniques de production, communications) et l'Infrastructure (routes, réseaux).

L'élément Ecosystèmes peut-être aussi divisé en cinq grandes composantes déterminantes de la richesse naturelle d'une région: l'hydrologie (disponibilité d'eau, hydro - énergie,…), les climats (énergie éolienne, énergie solaire,…), la géomorphologie et les sols (potentiel agricole), la géologie (carburants, minéraux) et la biodiversité (flore, faune).

Finalement pour mesurer les résultats du système dit développement durable, il existe des indicateurs définis par l'ONU. Désormais, je considère au niveau global comme indicateurs la qualification de l'état de la population et des écosystèmes. On peut considérer comme indicateurs de développement social pour la population trois niveaux: la satisfaction (ou pas) des besoins de base (nutrition, eau, électricité,…), la situation par rapport à la croissance économique et technologique (PIB par habitant, éducation, technologies, infrastructures) et celle liée plutôt au confort (loisir, tourisme, sport,…). Pour les écosystèmes, les indicateurs reposent sur la disponibilité des ressources naturelles comme l'hydro – climatologie (qualité, quantité, distribution), la biodiversité (numéro d'espèces, quantité), les sols, la géologie et la géomorphologie (types de relief). On peut également considérer un troisième indicateur intégrateur des deux premiers, la qualification du paysage (en considérant le paysage urbain et rural).


- le développement durable et les pays en développement.

Le développement durable est particulièrement importante pour les pays dits sous-développés, du tiers monde, en formation ou en voie de développement, car ces pays ont besoin de politiques qui leur permettront d'avoir une croissance économique soutenue sans détruire leurs ressources naturelles. Or celles-ci souffrent d'exploitations sans techniques et sans aucune conscience ambiante.

Le développement durable prend ainsi un rôle important dans l'économie car, on n'assure pas à la population des moyens raisonnables de subsistance, il n'est pas possible de lui demander la conservation et l'usage approprie des ressources naturelles, cf. le cas des plantations de coca en Colombie.

Le cas de la Colombie est symptomatique, avec les problèmes de violence liés à l'injustice sociale et au manque d'une vraie reforme agraire, avec le trafic des drogues cause d'inflation, et la malhonnête politique. Le pays pendant tout le XX siècle, il est débattu dans une violence sociale insoutenable à travers les différents acteurs comme les guérillas, les paramilitaires, les groupes de délinquance commune et l'armée. Un nombre important de paysans et d'indiens on dû quitter leurs territoires, ce qui se répercute sur l'exploitation des terres et le renforcement de la culture dite de la violence.

L'enjeu des pouvoirs pour les différents acteurs du conflit a conduit la société ces dernières années vers un appauvrissement accéléré et l'augmentation des cultures de drogue, qui fait penser que les politiques d'ouverture économique et de lutte contre le narcotrafic viennent d'ailleurs sont soit mal gérées, soit mal définis, ou une combinaison de deux.

Pour sortir le pays de cet état chaotique, l'actuel gouvernement colombien a pris comme priorités d'aboutir un processus de paix avec les principaux groupes armés et de mettre en place un programme de développement appelé le Plan Colombie (avec le soutien américain), dans lequel il est fondamental de définir un «développement soutenable» et socialement équitable.


- La biodiversité de la Colombie.

La Colombie est le premier pays au monde en nombre d'espèces d'oiseaux d'amphibiens, le deuxième pour la flore, le troisième pour les reptiles et le quatrième pour les mammifères (minambiente, 2000). Ce qui la place comme premier pays en biodiversité par rapport à sa surface. Pourtant il n'existe pas d'inventaire complet des espèces dans une quelconque région du pays. C'est le cas du Haut Sinú, peu étudie en raison principalement de problèmes d'ordre public

Cette ignorance des ressources naturelles disponibles et la déforestation incontrôlable qui se présente dans plusieurs régions du pays, ont permis la destruction des écosystèmes sans connaître complètement leur biodiversité et le potentiel d'utilisation du milieu naturel.

Les contrôles environnementaux et les permis d'exploitation étaient gérés par le ministère de la santé, l'INDERENA et les Corporations Autonomes Régionales, mais il fallait renforcer les politiques, la normativité et la gestion environnementales avec la création en 1993 du ministère de l'environnement. Malgré les efforts de ce ministère et ses institutions annexes, la législation environnementale est encore incomplète et très peu connue par la population. A partir de 1997 le ministère de l'environnement a commencé à traiter le sujet de la Comptabilité Environnementale, avec l'objectif de quantifier et de valoriser les ressources naturelles disponibles pour une exploitation approprié et leur conservation.


Bibliographie:

- RACINY RUEDA, Luis Carlos. Aproximación al estudio de los sistemas de producción campesina y manejo de los Ecosistemas en el cerro Murrucucu, Parque Nacional, Paramillo. Montería:Universidad de Córdoba, Abril de 1998. 73p.

- INSTITUTO DE HIDROLOGIA, METEOROLOGIA Y ESTUDIOS AMBIENTALES (IDEAM). El Medio Ambiente en Colombia. Editor Pablo Leyva. Julio de 1998. 495 p.

- DEPARTAMENTO NACIONAL DE PLANEACION, MINISTERIO AGRICULTURA Y MINISTERIO MEDIO AMBIENTE. El plan de acción forestal para Colombia en la revolución pacifica. Bogotá,1990-1994.

- NEGRETE BARRERA, Victor. El Sinú: un río desprotegido y maltratado. p. 71-81. En: Fundación Al Verde Vivo. Primer Encuentro de ríos de Colombia y del Mundo. Santafé de Bogotá. 1998. 212 p.

- UNIVERSIDAD DE CORDOBA, CORPORACION ELECTRICA DE LA COSTA ALTLANTICA. Estudio etnosocial de la zona del embalse de Urrá I y recomendaciones para reasentamiento de poblacion desplazable. Montería, Octubre 1991

- LOIREAU, Maud. Espaces-Ressources-Usages: Spatialisation des interactions dynamiques entre les systémes sociaux et les systémes écologiques au Sahel Nigérien. Montpellier, 12 décembre 1998, THÈSE Université Montpellier III - Paul Valéry, Arts et Lettres, Langues et Sciences Humaines et Sociales - Départament de Géographie

- Minambiente. Ministère de l'environnement de Colombie. Août 2000.

- IDEAM. Institut d'Hydrologie, Climatologie et l'Environnement de Colombie. Août 2000.


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