Accueil RASLes discontinuités sont des «Ruptures apparaissant dans l'espace et dans le temps, (elles sont) marquées par des interfaces, des limites, des frontières» Elles peuvent être qualifiées de différentes manières selon les modalités de leurs manifestations («brutales», «progressives», «ménagées») ou selon leur essence, endogènes lorsque «produits du processus, du système». Elles sont, «le plus souvent liées au passage d'un sous système à un autre».
L'auteur distingue 4 types (ou dimension) de discontinuités :
- Celles liées au maillage, donc à l'appropriation plus ou moins formelle
- Celles «qui résultent du jeu des principales lois de l'espace» (gravitation)
- Les lignes de contact (frontières, bordures)
- Enfin, les limites de contrées, ou le passage d'un paysage à un autre.
Elles proviennent de l'hétérogénéité de l'espace. Les discontinuités sont la résultante de 3 types de phénomènes :
- Pour un même phénomène, elles résultent «de l'imbrication de formes différentes»
Forme de semis
Forme de réseaux
Forme de surfaces (parcellaire, maillage administratif)
- Du contact avec au mois un autre phénomène qui structure l'espace selon des modes spécifiques (spécialisation fonctionnelle (région céréalière, viticole)
- De l'«Appartenance des lieux à différents champs d'influence qui engendrent des gradients (villes-campagne)».
Les discontinuités sont relatives au concept d'homogénéité, sensé définir un degré de ressemblance entre les unités spatiales et par conséquent devant marquer des bordures. La représentation des discontinuités est relative à l'échelle adoptée. Il se pose donc des problèmes (recouvrement) lorsque on passe d'une échelle à une autre. La tendance est à l'accentuation des discontinuités spatiales par le développement discret des tracés et du fonctionnement des réseaux.
(1) Brunet Roger, Ferras Robert, Théry Hervé, 1993, Les mots de la Géographie, Paris-Montpellier : La documentation française-Reclus. p.161.
(2) Pumain denise, Saint-Julien Thérèse, 1997, l'analyse spatiale, Paris : Armand Colin. Chap. 4, p.122.
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