Réseaux
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et intégration des localités
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Cette option s'inscrit dans une géographie urbaine et une géographie du développement prenant pleinement en cause les processus de globalisation à l'origine des mutations spatiales qui transforment profondément le monde en cette fin de siècle.
La ville ne doit plus être envisagée comme entité, mais plutôt pensée comme un phénomène complexe dans lequel se combinent les nombreux éléments qui composent les différentes instances des systèmes sociaux. Le développement ne doit plus être considéré comme un processus linéaire différenciant les sociétés en fonction de critères économiques, mais plutôt pris en compte comme le produit des processus contradictoires de l'extension des réseaux de la globalisation et du renforcement de l'identité des territoires.
Rompant avec les catégories antagonistes de la géographie classique (ville/campagne, pays développés/pays en développement), la réflexion s'effectue à propos d'outillage conceptuel pertinent, de corps d'hypothèses utiles et de recherches en cours. Sont placées en position centrale les questions liées à l'émergence de grandes régions dans le monde, celles de l'intégration des localités dans de vastes réseaux et celles de l'émergence d'activités nouvelles qui bouleversent les dynamiques socio-économiques existantes, celles de l'accroissement des risques sociaux ou naturels.
Animateur Alain Saussol
La volonté est d'étudier les processus de développement, tant dans les Etats déjà fortement développés ou dans ceux considérés comme moins avancés, dans le contexte de la globalisation, en s'attachant à appréhender le phénomène d'intégration des territoires lié à cette dernière. Ce phénomène d'intégration des territoires se traduit par la mise en relation d'un nombre toujours plus grand de localités (agglomérations urbaines ou villages - unités de base du système territorial) entre elles et avec d'autres espaces dans le monde, au sein d'un ensemble de systèmes hiérarchisés, fonctionnant aux échelles régionales, nationales et mondiales. Il s'agit de processus qui induisent une spécialisation des territoires et entraînent donc la création d'un nouveau type de régions économiques, recomposant les anciennes divisions des territoires. Les discussions conduites au cours du séminaire viseront à lier géographie urbaine et géographie du développement dans le contexte de la globalisation et de l'intégration des localités, prenant en compte aussi bien les nouvelles relations entre localités urbaines que les nouvelles relations entre localités urbaines et rurales qu'il s'agit d'aborder dans leurs formes et leurs dynamiques.
Animateur Philippe Cadène
Le phénomène de globalisation et les processus d'intégration des territoires qui lui sont liés se traduisent par une spécialisation de l'économie des villes dans les diverses activités : directionnelles, informationnelles, industrielles, touristiques ou simplement résidentielles. La spécialisation ne signifie pas que seules des activités appartenant à un seul secteur se développent dans la ville. Elle définit un mode de développement dans lequel un seul secteur est dominant. Ce sont les produits offerts par ces secteurs qui assurent la renommée et la richesse de la ville. C'est autour du développement de ces activités que les acteurs et les institutions tendent à orienter leurs actions. Le développement des localités urbaines mais aussi des régions qu'elles composent dépendent ainsi des dynamiques des groupes d'acteurs, d'entreprises et d'institutions qui établissent et contrôlent les économies urbaines mais aussi les projets de ville élaborés par les divers pouvoirs, que ceux-ci soit officiellement définis ou qu'ils restent implicites.
Ainsi, au classement hiérarchique des villes au sein des systèmes urbains se superpose désormais une typologie prenant en compte le type, le degré et les modalités d'intégration, qui décident de la capacité des villes à tirer bénéfice du développement du phénomène de globalisation.
Le but du séminaire consiste à préciser cette approche théorique au travers des études de cas choisies dans des Etats européens ou des Etats en développement, en Asie, Afrique ou Amérique latine.
Animateur Philippe Cadène
Les activités émergentes tiennent un rôle essentiel dans les processus d'intégration et dans la dynamique de développement. Elles concernent des entreprises de tailles variées, tant sur le plan du nombre d'emploi que sur celui des capitaux investis, ainsi que des travailleurs de compétences diverses. Elles fournissent autant des biens que des services.
Ces entreprises et ces travailleurs possèdent les caractéristiques des processus qu'ils représentent. Elles manipulent principalement de l'information en utilisant les nouvelles technologies en ce domaine. Elles sont particulièrement mobiles, soit au travers des travailleurs qu'elles emplois, des capitaux qu'elles utilisent, des biens qu'elles produisent, des services qu'elles offrent, des informations qu'elles manipulent, ou encore de leur propre volatilité et redéploiement permanent.
D'autres activités peuvent aussi être classées comme émergentes sans être liées à l'avancée des processus d'intégration et à celle du développement économique. Ces activités jouent pourtant un rôle important dans les régions, les localités ou les quartiers caractérisés par une faible intégration de leurs populations et de leurs activités aux dynamiques globales ainsi que par une stagnation, voire un effondrement de l'économique et jusqu'à, parfois, de la cohésion sociale, liés à cette situation de marginalisation. Il s'agit des activités assurant l'encadrement et le contrôle des populations souffrant du manque d'intégration et des difficultés économiques et sociales qui lui sont liées.
C'est donc à l'étude de deux secteurs d'activités différents, apparaissant complémentaires bien qu'agissant dans des domaines opposés, que ce séminaire est consacré, qui envisagera le rôle de ces activités entrepreneuriales dans les processus de développement au travers d'études de cas pris dans diverses villes tout autour du monde.
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