Les migrations de populations constituent un des thèmes majeurs abordés dans les programmes de géographie du Secondaire, de la sixième à la terminale. (Sites en anglais, en français, bilingues)

Des synthèses pour commencer

Intervention de Roger Brunet, «Géographie des migrations, ou l’anti-monde en crue», au Forum international «Migrations et errances» (7-8 juin 2000). Il faut commencer par là. Pour donner du sens.

L’encyclopédie Yahoo propose un bon point de départ sur les migrations internationales : après un bref rappel historique, sont abordés les critères d’une typologie des migrations (causes de départ, degré de qualification, durée, situation administrative). Les zones de départ, puis d’arrivée, sont ensuite classiquement évoquées. Pour finir, d’intéressants mais trop brefs paragraphes sur les relations entre les migrants et leur pays d’origine, puis entre les migrants et leur pays d’accueil.

Les migrations dans l’histoire

L’historique des migrations contemporaines par l’encyclopédie Yahoo. Comme toujours très claire et synthétique. Aborde les différents types de migrations (volontaires ou forcées) à différentes échelles. De bons exemples, qu’on aurait aimé plus développés.

Un site de l’université de Leyde sur l’histoire des migrations internationales. Très complet sur le plan statistique, mais pauvrement illustré. Le plan est chronologique: avant 1500, 1450-1800 (sic), 1750-1914 (sic), 1914-1945, depuis 1945.

Les migrations par la carte

Les cartes du Monde Diplomatique. On pourra utiliser les cartes sur les inégalités dans le monde pour mettre en place le moteur migratoire (IDH, mortalité infantile, apport calorique journalier, nombre de médecins, revenus et population). Les montées en valeur sont cependant parfois déroutantes, et la carte comparant population et PNB dans le monde a été construite en dépit des règles sémiologiques élémentaires. Les cartes et graphiques sur les populations réfugiées sont meilleures et intéressantes. À noter qu’un affichage en grand format est disponible.

Les personnes déplacées dans le monde

La cartothèque virtuelle de Sciences Po offre des ressources intéressantes: une carte des flux migratoires à l’échelle mondiale, mais surtout un dossier graphique et cartographique sur l’immigration en Europe. De nombreuses cartes, souvent bien faites, fournies en couleur et noir et blanc.

Cet atlas interactif réalisé par des chercheurs de l’ENS présente 3 888 cartes en couleurs et 144 tableaux décrivant la distribution territoriale des étrangers dans les départements français en 1931 et 1936. On choisit soi-même les variables. Il est dommage que les nationalités proposées ne soient pas classées par ordre alphabétique intégral (elles le sont par ordre alphabétique continental). Quelques imprécisions visuelles mineures, sans doute dues à l’affichage au format JPG, ne remettent pas en cause l’extrême intérêt de cet atlas.

Les migrations dans le monde

Des chercheurs de l’ENS et de l’EHESS ont créé une revue électronique consacrée à l’histoire de l’immigration, Les actes de l’Histoire de l’immigration. Il serait vain de tenter de rendre compte de la richesse du site et des possibilités d’exploitation offertes.

Le site de l’ONU fournit une grande quantité de documents sur les migrations.

Un dossier intéressant sur «Migration de remplacement: est-ce une solution pour les populations en déclin et vieillissantes». Résumé en français. Les résultats de cette étude sont impressionnants. On pourra télécharger les résultats chapitre par chapitre, ou seulement pour le pays souhaité (format PDF).

Un dossier de Courrier International. Pas d’analyses strictement géographiques mais des articles bien documentés. Ils sont certes souvent engagés, mais il n’est pas interdit d’aborder les choses avec un minimum d’esprit critique. Des idées stimulantes sur la Russie (malheureusement peu quantifiées) et l’émigration indonésienne. Recherche possible dans les archives de la revue sur le terme «immigrés» (colonne de droite): 508 articles sont renvoyés. Un bémol de taille: les articles signalés par une icône orange sont réservés aux abonnés. On peut demander d’autres ressources aux archives.

Le site de l’International Organization for Migration. Des dossiers intéressants, souvent téléchargeables gratuitement au format PDF, en français, en anglais, parfois en espagnol. Des études de cas assez ciblées (Géorgie, Arménie, Afrique, Kosovo, Albanie, Panama, Autriche), mais fort exploitables. Le site s’applique surtout à l’étude des trafics humains. Remarquable enquête sur le rôle pivot de la Turquie dans les migrations de transit, porte vers l’Europe.

Le site du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés. On pourra télécharger le rapport 2001 (en anglais), et des annexes statistiques. Le site en français est nettement négligé.

Le site du Population Reference Bureau. Disponible en français, mais fort pauvre. Mieux vaut rester en anglais. Choisir dans la colonne de gauche le mot-clé «migration», puis en bas de page le lien «all reports on Migration». On a ainsi accès à de nombreux rapports en anglais, souvent richement illustrés et tous téléchargeables gratuitement au format PDF. Par exemple, «International Migration: facing the challenge», ou «Immigration to the United States».

Le Courrier de l’Unesco consacre plusieurs pages aux migrations. Après une introduction générale, des études plus spécifiques, peu illustrées, consacrées à l’Italie, l’Afrique du Sud, la Californie et l’Australie.

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