Atlas du Laos

Sommaire

Présentation et méthodologie

1. Le territoire
2. Le peuplement
3. Dynamique démographique
4. Formation, activité et emploi
5. Agriculture
6. Industrie, mines et énergie
7. Transports, postes et télécommunications
8. Commerce et tourisme
9. Éducation, santé et culture
10. Organisation de l'espace

Perspectives

Bibliographie

Les structures spatiales des familles ethnolinguistiques fournissent une carte de référence de cet atlas. Pour chaque classe, un diagramme en légende indique l’écart entre la moyenne de chaque variable dans la classe et la moyenne nationale des variables qui figure sur un diagramme de référence. Les Tai-Kadai sont dominants sur la berge du Mékong de Paklai à la frontière cambodgienne. Les deux noyaux des Austro-Asiatiques se trouvent dans les périphéries montagneuses du Sud et du Nord — prolongé vers l’extrême nord et nord-ouest par les Tibéto-Birmans et les Hor. Entre les Tai-Kadai des plaines et les familles des hautes terres se trouve un espace intermédiaire, associant des Tai-Kadai et des Môn-Khmer. Les Miao-Yao s’interposent dans le triangle du Nord-Est.

La part des périmètres irrigués utilisés en saison sèche dépasse les trois quarts de la superficie dans le bassin inférieur de la Se Bang Fai. Elle est comprise entre 45 et 70 % dans l’ensemble de la plaine de Vientiane. Il s’agit d’une irrigation surtout par pompage, d’un coût élevé dans des périmètres de grande taille. La province de Savannakhet y associe des réservoirs et des techniques diversifiées, pour pallier un déficit de pluviométrie, les pluies pouvant descendre en dessous de 1 400 mm. Ailleurs, il s’agit plutôt d’une petite irrigation d’appoint en saison des pluies, avec des barrages traditionnels en bois dans la province de Vientiane, ou en pierre, ciment et terre dans celle de Luangphrabang et, plus largement, dans le Nord, le Nord-Est et dans la province de Saravane où le déficit est moins marqué. Le gabion est la technique qui se développe le plus pour cette petite irrigation.

Cette carte fait apparaître quatre zones attractives. Les deux premières, dans la moitié sud du pays, ne s’accompagnent pas de migrations interprovinciales. La vallée de la Xe Don, prolongée par la liaison routière entre Saravane et Lamarm, a profité du barrage de la Xe Xet et des programmes intégrés de développement de la province de Sekong. Cette dynamique s’étendra à la partie orientale et méridionale du plateau des Bolovens dès que la construction des centrales hydroélectriques de Houay Ho et Xe Kaman aura commencé. Viennent ensuite les districts de Pakkading et Khamkeut sur la route de Pakxanh au col de Keo Neua, plus courte liaison entre Vientiane et le Viêt-nam, qui intègre cet espace de transition, entre le Nord et le Sud, à la région de la capitale. La route n° 9 entre Savannakhet et le col de Lao Bao, liaison transversale internationale, n’est là encore, accompagnée d’aucun dynamisme démographique. En revanche, les flux de population des provinces de Xamneua et Xiengkhuang vers la région de Vientiane renforcent la diagonale du Nord-Est. De même, les flux des provinces de Phongsaly et Oudomxay soutiennent la dynamique émergente du «quadrilatère de développement» du Nord-Ouest.