L’Espace géographique 4/73

EG 4/73

Version sans les résumés


L’espace français

Roger Brunet. Structure et dynamisme de l’espace français: schéma d’un système (1 fig.)

L’analyse et la cartographie des grands traits de l’organisation de l’espace français montrent le rôle fondamental de deux gradients à l’échelle européenne, dont le principal est associé à la position de l’«axe rhénan». L’apparition, au milieu de l’espace français, d’un «axe-frontière», en découle. Les pôles, attractifs ou répulsifs, interviennent à des niveaux inférieurs.


Roger Brunet. Une analyse statistique des structures régionales de la France


Daniel Noin. Essai d’établissement d’une carte économique de la France sur des bases comptables (5 tabl., 1 fig., 1 pl. couleurs h.t.)

Présentation d’une carte économique de la France sur des bases nouvelles, d’après les travaux de la comptabilité nationale. L’agrégat retenu (le produit intérieur brut pour 1969) est «décontracté» pour 37 branches à partir de toute la documentation disponible. Les principaux résultats obtenus concernent le poids économique de Paris et des grandes agglomérations, la dissymétrie est-ouest, les déséquilibres régionaux et les différences de structure économique.


Yves Guermond, Jean-Pierre Massias. L’utilisation agricole du sol en France: deux méthodes de traitement de l’information (2 tabl., 2 fig.)

À partir du pourcentage du sol occupé par les différentes cultures lors d’un recensement, on cherche à définir les nuances régionales de la combinaison de ces cultures. La première méthode, inspirée de Perpillou, est fondée sur l’écart-type pour chaque culture (herbe permanente comprise) et sur la comparaison entre chaque région et le terroir moyen français. La seconde, inspirée de Weaver, est fondée sur la comparaison avec une distribution théorique.

Les deux systèmes doivent être complétés par une classification, afin de réduire le nombre de catégories à cartographier. La comparaison montre les avantages du second et surtout d’un remplacement de la carte par bandes alternées par un indice de combinaison.


Analyse urbaine

Jean-Bernard Racine. La centralité commerciale relative des municipalités du système métropolitain montréalais. Un exemple d’utilisation des méthodes d’analyse statistique en géographie (3 tabl., 6 fig.)

Cette description structurelle de la répartition et de la hiérarchisation des activités commerciales au sein de l’aire métropolitaine de Montréal part de données recueillies au niveau municipal. Après l’emploi de méthodes indicielles classiques, les techniques de corrélation et de régression simple (bivariées), assorties d’une analyse des résidus, sont d’abord utilisées dans le cadre d’une formulation théorique élémentaire. Changeant l’échelle de l’analyse et passant du niveau métropolitain au niveau suburbain pour définir la centralité relative des municipalités, on applique la technique de l’analyse statistique multivariée à une matrice d’information nourrie par l’importance relative de chaque type d’établissement au sein de chacune des municipalités, le nombre total d’établissements et la variété des types présents. La composante principale de la matrice des corrélations, de type quasi unipolaire, mesure bien une hiérarchie d’ordre général, dont le principal élément structurant réside dans la variété des types d’établissements.


G.E.T.I.S. Un exemple d’analyse multivariée; la structure socioprofessionnelle des villes du Sud-Ouest de la France (1 tabl., 4 fig.)

Une analyse en composantes principales a permis de traiter, pour 70 villes des quatre départements riverains de l’Adour, l’ensemble des 8 catégories socioprofessionnelles et leur évolution entre 1962 et 1968. On aboutit à un classement en six types. La tendance est à l’accroissement du salariat et des emplois tertiaires et à un certain rapprochement des types (uniformisation).


Nouvelles tendances

Stephen Gale. À propos des théories géographiques: descriptives, explicatives et normatives

La révolution quantitative s’essouffle. C’est que le positivisme simpliste et optimiste, fondé sur des raisonnements déductifs et des théories simples, d’ambition trop générale, est incapable de répondre à la complexité extrême des problèmes géographiques. Il est temps de développer une science «hétérodoxe», susceptible de rendre compte des cas particuliers, d’englober des notions éthiques et d’aboutir à des choix et à des actions.


Vincent Berdoulay. Perspectives bayésiennes en géographie

Le but de cet article est de montrer l’intérêt de l’approche subjective de la probabilité pour la recherche géographique. En accord avec un certain courant épistémologique des sciences humaines, elle fournit aux géographes une méthode simple d’analyse.

L’analyse dite bayésienne permet à un individu (ou groupe), devant prendre une décision en avenir incertain, de choisir une stratégie qui soit en accord avec ses propres préférences et ses jugements personnels. Cette analyse est d’abord expliquée en fonction de ses caractéristiques principales: combinaison de l’évaluation des phénomènes incertains avec les préférences pour les diverses conséquences; et processus séquentiel de décision.

La technique mathématique de l’analyse est ensuite clarifiée à l’aide d’un exemple numérique, et les normes qu’elle requiert sont mentionnées. Puis son applicabilité à la géographie est débattue et montrée par le biais de la perception, de la connaissance limitée de l’environnement, du niveau de satisfaction, de l’apprentissage et de la décision.


Centre de recherches

Christo Marinov. Le premier laboratoire d’économie régionale en Bulgarie


Sylvie Rimbert. Des «bruits» qui brouillent les cartes: les insuffisances de la lecture visuelle des cartes thématiques (3 fig.)

La mauvaise utilisation des cartes, qui entraîne de lourdes pertes d’information, est fréquente. Cet article fournit une critique de la comparaison visuelle empirique de formes spatiales non standardisées. Il s’agit d’analyser les pertes dues à un message conceptuel déficient, en dehors de considérations sur les messages documentaires et esthétiques qui ont été examinés par ailleurs. Pour cela, on a procédé à une comparaison expérimentale entre la technique de la lecture empirique et le calcul de coefficients de corrélation. La mise en relation de formes spatiales par observation visuelle ne donne que de piètres résultats, si on ne la fait précéder d’un traitement statistique et suivre d’un effort esthétique.


Positions de recherche

Jean-Claude Boyer. Un réseau urbain au XVIIe siècle?


Lectures


[PDF]Tables et index pour l’année 1973


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<=Les sommaires


dernière mise à jour: 11 février 2019