SOMMAIRE VOLUME 10

Services et commerces

Commerce et services dans la construction des territoires

1. Les grands secteurs du commerce et des services
2. Équipements commerciaux et grande distribution
3. Les services à la population
4. Équipements élémentaires et pratiques spatiales
5. Au-delà d'une hiérarchie des lieux centraux
6. La pêche: entre production et commerce
7. Services et réseaux immatériels
8. Des modèles de la centralité
9. Services et commerces dans la ville

Au-delà du simple effet de la croissance de la tertiarisation de l'activité avec la taille des pôles urbains qui culmine à Paris et dans sa proche banlieue, cette tertiarisation est systématiquement plus élevée au sud d'une ligne Annemasse-Pau.

Les structures locales de la grande distribution

La desserte locale s'appuie principalement sur les hypermarchés dans les arrondissements très urbanisés. À l'inverse, les supermarchés sont la structure de base de la desserte des arrondissements les plus ruraux. La structure de la grande distribution demeure relativement contrastée. En moyenne, la surface des supermarchés avoisine 60 % du total des surfaces de vente. Les surfaces des hypermarchés représentent plus d'un tiers de ces dernières. Les maxidiscomptes concernent aujourd'hui un peu moins de 10 % du total. Leur surreprésentation, toujours associée à une surreprésentation des surfaces des hypermarchés, est avant tout caractéristique d'un très grand nombre d'arrondissements localisés au nord d'une ligne Genève-Le Havre. Il s'agit des arrondissements les premiers touchés par l'apparition des maxidiscomptes, qui se sont diffusés principalement à partir de l'Allemagne, ou encore, pour les groupes français, à partir de l'Alsace, de l'Île-de-France ou de la Normandie. Au sud de cette ligne, les hypermarchés et les maxidiscomptes ne sont surreprésentés que dans les arrondissements traversés ou bordés par de grands axes de circulation (axe Saône-Rhône, axe de la Garonne, par exemple).

Les soldes migratoires positifs entre pôles universitaires

Les plus grands pôles universitaires de province reçoivent plus d'étudiants de l'Île-de-France qu'ils ne lui en envoient. Celle-ci est bénéficiaire nette dans ses échanges avec les centres du Bassin parisien. Nancy, Lyon, Marseille, Montpellier et Bordeaux apparaissent comme pôles structurants majeurs des échanges entre villes de province. Rennes, Poitiers, Besançon et Clermont-Ferrand n'ont d'attraction nette que vers les pôles du voisinage régional.

Un fort dénominateur commun apparaît dans l'organisation des territoires des quatre unités urbaines par les activités de commerce et de service. Au-delà de la dimension plus monopolaire ou plus bipolaire de l'hypercentre qui, depuis longtemps, ne se laisse plus enfermer dans des limites communales, celui-ci a désormais ses satellites spécialisés et sa couronne d'extension, qui participe de la centralité globale mais joue relativement peu le rôle de relais local. En périphérie, un semis assez lâche de centres locaux, pour partie seulement polyvalents.