L’Espace géographique 1/98

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Version sans les résumés


Nadine CATTAN, Thérèse SAINT-JULIEN. Modèles d’intégration spatiale et réseau des villes en Europe occidentale (2 fig.)

L’article montre comment la mise en réseau des villes européennes est une construction complexe qui se situe à l’articulation de quatre modèles principaux: le modèle centre-périphérie, celui des systèmes urbains nationaux, celui du réseau des «capitales» et, enfin, celui des réseaux spécialisés de villes. Cette dynamique d’intégration du réseau des villes européennes joue sur trois registres, valorisant chacun des logiques spatiales différentes. La première est une logique relationnelle, qui apparaît doublement intégratrice dans la mesure où elle opère à différents échelons géographiques, jouant à la fois sur les effets de la dépendance avec la distance et sur les effets liés aux nouvelles possibilités de connexions. La deuxième est une logique de ressources qui continue d’imposer une mise en valeur différentielle des lieux. La troisième enfin est une logique de maillage qui, à son tour, infléchit les dynamiques.

mots clés: EUROPE OCCIDENTALE, INTERACTION SPATIALE, MODÈLES, RÉSEAU DE VILLES


Paul VILLENEUVE, Pierre FRÉCHETTE. La répartition spatiale des retombées économiques à l’aide du modèle de Lowry (2 tabl., 2 fig.)

Le modèle de Lowry est utilisé pour simuler la répartition spatiale des retombées économiques s’exerçant sur une agglomération urbaine ou une région. Le contexte dans lequel le modèle est mis en uvre est d’abord établi. Le modèle est vu comme un modèle comptable. Il est utilisé en conjonction avec un modèle calculable d’équilibre général et une matrice de comptabilité sociale. Trois applications à la région urbaine de Québec sont ensuite présentées. La première concerne l’impact économique de l’université Laval, la deuxième porte sur le projet des jeux Olympiques d’hiver de Québec 2002 et la troisième sur le Parc technologique du Québec métropolitain. Pour chacune, l’accent est mis sur les hypothèses restrictives, les données utilisées et la procédure suivie. Une comparaison des résultats obtenus permet de mettre en évidence de fortes variations d’un cas à l’autre dans la répartition des retombées. Malgré (ou en raison de?) leur haut degré d’intégration économique, les régions urbaines restent fortement différenciées, de telle sorte que la répartition spatiale des retombées économiques peut varier considérablement suivant la localisation et le type d’impact envisagé. Ceci souligne l’intérêt de procéder à une spatialisation assez fine lors d’études d’impact. La démarche montre aussi l’importance d’utiliser une méthodologie capable de capter les nuances dans les processus en cause.

mots clés: DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE, IMPACT, MODÉLISATION, QUÉBEC


Thierry BROSSARD, Gérard DESSERVY, Daniel JOLY. Le GPS comme source de données géographiques à grande échelle. Réalisation d’un test au Svalbard (4 fig.)

Les systèmes d’information géographique (SIG) peuvent constituer des auxiliaires de l’analyse spatiale jusqu’aux très grandes échelles. Cette capacité est particulièrement intéressante à tester en zone arctique où le phénomène de mosaïque structure fortement les milieux naturels. Dans cette perspective, disposer de modèles numériques précis est indispensable. Or, cette information est exceptionnellement disponible en résolution métrique et en précision décimétrique. Le GPS (Global Positionning System) offre en la matière une solution intéressante comme le montre l’application ici présentée dans ses différents aspects: type d’appareillage, plan de saisie, traitements et mise en forme de la matrice d’altitude.

mots clés: ENVIRONNEMENT, GPS, INFORMATION SPATIALE, SIG, SPITSBERG


Yves RICHARD, Pierre CAMBERLIN, Gérard BELTRANDO. Recherche de structures spatio-temporelles en climatologie: l’exemple de la variabilité pluviométrique en Afrique orientale (2 tabl., 4 fig.)

La répartition spatio-temporelle des précipitations d’Afrique orientale est étudiée sur la période 1953-1985 à partir de totaux pluviométriques mensuels relevés dans 79 stations allant de l’Érythrée au Mozambique. Cet ensemble connaît une grande variété de rythmes pluviométriques, allant des régimes équatoriaux aux régimes tropicaux, et comprend de nombreuses originalités régionales (côtes orientales du Kenya et de Madagascar, massifs éthiopiens). C’est donc sur le critère de la variabilité, et non des champs moyens, que cet ensemble constitue une région, espace défini comme ayant des caractéristiques lui conférant une certaine unité. Cette région est dotée d’une cohérence maximale en octobre-décembre. L’étude des relations entre les signaux pluviométriques régionaux associés à cet espace et différents paramètres climatiques considérés comme des indicateurs de la circulation générale montrent que le niveau de cohérence spatiale est-africaine est en priorité déterminé par des forçages océano-atmosphériques d’échelle globale.

mots clés: AFRIQUE ORIENTALE, COHÉRENCE SPATIALE, PRÉCIPITATIONS, RÉGIONALISATION


France GUÉRIN-PACE, Philippe COLLOMB. Les contours du mot «environnement»: enseignements de la statistique textuelle (6 fig.)

La description des représentations attachées à l’environnement est un des objectifs principaux de l’enquête , réalisée en 1992 (INED) auprès d’un échantillon de 5 000 personnes, représentatif de la population française. Une première étape consiste à examiner quelles représentations les populations construisent sur la notion même d’environnement. Nous analysons pour cela les réponses de caractère spontané à la question je vous dis environnement, qu’est ce que cela évoque pour vous?. L’utilisation des méthodes de la statistique textuelle permet de rendre compte de la diversité sémantique de ce mot et d’expliciter les mondes lexicaux qui lui sont associés. Une analyse plus fine permet de mettre en évidence les principaux traits structurants du corpus, en fonction des caractéristiques des populations.

mots clés: ANALYSE TEXTUELLE, ENVIRONNEMENT, REPRÉSENTATIONS


Les discontinuités en géographie

Michel POULAIN, Michel FOULON. Frontières linguistiques, migrations et distribution spatiale des noms de famille en Belgique (4 fig.)

Les aires linguistiques, qu’elles soient relatives à des langues officielles telles que le français et le néerlandais en Belgique ou à des langues régionales, picarde ou wallonne par exemple, laissent ressortir plus ou moins distinctement des frontières linguistiques. Ces dernières exercent un effet de barrière qui réduit sensiblement les échanges migratoires. Connaissant cette particularité, il est intéressant d’analyser la répartition de certains noms de famille issus des différentes aires linguistiques. De fait, ces répartitions permettent, d’une part, de redessiner les aires linguistiques et, d’autre part, de s’interroger sur la diffusion de ces noms de famille en dehors de leur aire linguistique d’origine.

mots clés: BELGIQUE, DIFFUSION, DISCONTINUITÉ, FRONTIÈRE, LANGUE


Jean-Christophe FRANÇOIS. Discontinuités territoriales et mise en évidence de systèmes spatiaux dans l’espace des collèges de l’agglomération parisienne (5 fig.)

L’objet de cet article est de proposer, à travers l’exemple de l’espace des collèges de l’agglomération parisienne, une tentative danalyse intégrant la mesure des discontinuités spatiales puis leur validation par l’observation des pratiques spatiales des usagers. Une série d’indicateurs décrivant la population des élèves des collèges selon les nationalités, l’avance et le retard scolaire permet de révéler les plus importantes discontinuités structurelles locales par la méthode de l’analyse en composantes principales sur segments de contact. L’examen des demandes de dérogation des élèves permet ensuite de conclure, avec des nuances, à la coexistence dans l’espace scolaire de deux systèmes fonctionnant selon des logiques différentes.

mots clés: DISCONTINUITÉ, ENSEIGNEMENT SECONDAIRE, ÎLE-DE-FRANCE, PRATIQUES SPATIALES, MÉTHODOLOGIE


Lectures


[PDF]Cinquième table et index quinquennaux de L’Espace géographique 1993-1997


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dernière mise à jour: 12 mars 1998